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popy, ambiguë. Exaspérée et proche de la crise de nerf, Popy fixait celui qu’elle considérait comme le dernier des cons le ramener chez elle. En faîte, elle ne pouvait pas vraiment le blâmé, tout n’est pas entièrement de sa faute. Mais presque. Son père, ultra protecteur et autoritaire avait réussi à convaincre se Bastian qu’elle se coltine depuis maintenant cinq mois de devenir son garde du corps. Chose invraisemblable. Certes, les scandales dans la presse à son sujet fusaient, mais ce n’est pas leurs problèmes après tout. En y réfléchissant bien, se mec ne la protégeait pas des agressions extérieur, mais la gardait, comme une espèce de nounou. Ce type l’agaçait. Lui hérissait les poils. Ce sombre crétin obéissait comme un petit chien au père de Popy. Tapant nerveusement son pied contre la portière de la voiture, le regard b leu de la jeune femme le sondait, sans défaillir. Il était plutôt pas mal. A vrai dire, Popy ne pouvait pas nier qu’elle ne le trouvait pas attirant. Mais chaque fois qu’il ouvre la bouche, elle se rappelle pourquoi elle le déteste autant. Parce que ce n’est qu’un pauvre mec qui n’a rien d’autres à faire mise à part de la faire chier. « Laisse-moi y retourner. » Un rire échappa des lèvres de Bastian alors que ses yeux fixaient la route avec concentration.  « La politesse ce n’est pas ton truc hm ? » Levant les yeux aux ciels et croisant ses bras fins sur sa poitrine, la blonde soupira d’agacement. Ce mec se prenait pour qui de lui parler ainsi ? Il n’est rien. « C’est le sujet ? Non. Alors on retourne là-bas et tu me laisses danser et boire comme je veux. Arrête d’agir comme un vieux saint. Tu me fais chier. Et en plus tu ne sers à rien. » Les mains du jeune homme serait le volant au maximum mais Popy s’en balançait pas mal à vrai dire. Tout ce qu’elle veut, c’est se saouler jusqu’à en oublier son prénom. « T’es qu’une garce. » Cette fois-ci, se fut à elle de ricaner. « Ce n’est pas une première. Allez bouges toi. Et je te donne deux cents dollars. » Fouillant déjà dans son sac les fameux billets, un soupir quitta les lèvres de Bastian. « Non. Puis range ça, tu m’achèteras pas. » Arquant un sourcil parfaitement épilés, elle releva les yeux vers lui. « Pourtant, c’est ce que mon père fait. Allez, il en saura rien alors qu’est-ce que ça peut bien te foutre ?! » C’est quand son ‘garde du corps’ se gara sur la bas-côté sans mettre trop de temps à la regarder avec un regard noir que la blonde se mis un peu à regretter ses paroles. Pour une fois. Bastian est quelqu’un de gentils, serviable avec le cœur sur la main. Il a toujours été là pour la jeune femme, malgré les nombreuses fois où celle-ci la rejeté ou bien envoyés balader. Au fond d’elle, elle l’appréciait bien. Mais c’est un mec, beau en plus de ça, alors lui faire confiance et se laisser tomber dans ses bras ou faire ami-ami avec lui, ce n’est pas possible. « T’es quelqu’un de vraiment insupportable et je ne sais pas comment je fais pour continuer d’être auprès de toi. Tu es horrible. Et je comprends pourquoi ta mère s’est barrée. Tu fais fuir tout le monde. Tu rejettes les seuls personnes prêtes à t’aider et tu mériterais d’avoir toutes les merdes du monde. Si je continue de bosser c’est pas par plaisir. Oh non, bien au contraire. Mais je besoin de se pognon et je suis obligé de te supporter. Alors que.. » Il s’arrêta brusquement en levant les yeux vers elle. C’est la première fois qu’il la vit pleurer. Vraiment. Ce n’était pas juste une larme mais complètement un raz de marée. Un gout amer, c’est ce que Bastian avait. Il n’avait pas voulu dire toutes ses choses. Il ne les pensait pas vraiment. Il sait qu’elle n’est pas aussi garce qu’elle le laisse paraître, il lui arrive même d’être douce et sociable avec lui. C’est juste que ses derniers temps, celle-ci était vraiment insupportable et cette fois c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Popy elle, s’en voulait de se montrer aussi odieuse avec lui. Mais c’est plus fort qu’elle. La peur prend le contrôle. Lui faire confiance, elle ne peut pas. Se serait trop et elle tomberait irrévocablement dans le piège. Le piège des sentiments et tout ce qui va avec. Pourtant, c’est bien ce qu’elle a, des sentiments. Pour lui. Celui qu’elle considère comme le pire des emmerdeurs. De son côté, ça fait bien longtemps qu’il s’est attaché à cet pseudo fille superficielle aux allures de garce. Dès le premier regard, il avait senti son palpitant battre à vive allures. C’est plus fort que lui. Il tient à elle et plus encore. Mais le comportement de cette dernière gâche tout. « Je suis désolé je… Je voulais pas te dire tout ça. » Souriant malgré les larmes qui ravageait son visage, elle le regarda comme si rien était. Ne supportant pas de la voir comme ça par sa faute et surtout parce qu’il en avait envie depuis bien trop longtemps, le jeune homme leva le visage de la plus jeune vers lui et l’embrassa. D’abord lentement, et puis de plus en plus fougueusement. Laissant enfin exprimé cette attirance, ils n’étaient plus capables de se séparer ou de calmer les choses. Au contraire.