âge écrire ici. date de naissance un 14 août. lieu de naissance écrire ici. nationalité américaine pure souche. orientation sexuelle toujours pointé au nord tout en gardant le cap au sud. statut civil en relation libre avec son pot de chocolat à tartiner. statut financier riche d'esprit, ça lui suffit amplement, le reste, ce n'est que superficiel et sans importance. métier ou études bohème dans le cœur, il vit en vendant des frittes dans la baraque de M. Mayfair, il joue sa musique partout où il le peut et avec quelques copains en prime, et puis, parfois, lorsqu'il veut un vrai dîner, il vend une toile et s'fait d'quoi s'payer un hamburger chicos'. avatar choisi le seksyyy adam gallagher. crédits écrire ici.

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when you tried your best.
T'es pas v'nu au monde seul, non. T'as été une sorte de package non désiré que tes parents ont eu la surprise de découvrir en même temps que toi. Ouais, parce que toi, quand t'as pointé le bout de ton nez, t'as tout de suite remarqué que t'étais pas l'seul à chialer pour rien. Et puis, faut pas t'la faire à l'envers non plus, t'avais bien compris que l'chemin que t'avais emprunté pour sortir avait déjà sorti. La preuve en est puisqu'à peine dehors, tu écopais d'un fardeau à vie ; un frère jumeau. La voilà qu'elle est bonne cette blague, un mec qui te ressemble traits pour traits et avec qui tu dois tout partager. De l'affection de tes parents aux gains que tu reçois pour ton anniversaire. Non, tu touches jamais les cents euros, t'en touches toujours que cinquante parce que l'autre abruti t'en vole la moitié. T'as mis des années avant de l'supporter, à t'faire à l'idée de vivre avec un double toi, une entité exactement similaire à la tienne. Le pire dans tout ça, c'est qu'il était ni mieux, ni moins bien. Il était exactement le même ; vous partagiez tout, ensemble, de vos délires à votre façon de voir les choses. Aussi, tu t'es finalement convaincu que ça aurait été trop dommage de rester séparé de lui trop longtemps, à deux, vous étiez forcément mieux... tout du moins, plus nombreux !

A peine âgés de six ans, vous vous découvriez l'âme artiste et surtout la passion pour la musique. Ouais, comme pour tout, t'as toujours pensé que ton frère cherchait à t'imiter. Alors t'as commencé la guitare sèche, lui s'est mis au piano. Ensemble, vous faisiez vraiment la paire. Un véritable petit orchestre à vous tout seul. Vous n'étiez pas doués, au départ, mais très vite, vous avez progressés. Et puis, toujours ce dédoublement de personnalité, vous ne faisiez plus rien l'un sans l'autre. C'est à l'âge de huit ans que t'as pris conscience qu'il était ton âme sœur, et depuis, t'as plus jamais rien voulu entendre. Il était tout pour toi, il était absolument tout ce que tu avais de plus précieux. Alors t'as grandi, tranquillement, sereinement. Parce que tu avais en toi la certitude que les obstacles n'empêcheraient jamais à ta famille d'avancer, et encore moins t'en empêcheraient toi... puisque tu avais ton frère pour t'aider et t'épauler. Mais rapidement, à l'adolescence, vos chemins ont pris un tracé tout différent. Vous ne pouviez exister l'un sans l'autre et en même temps, il était difficile d'garder les mêmes valeurs et les mêmes principes. Toi, t'as choisi l'art et seulement l'art. T'as pas voulu te perdre dans des études trop compliquées, même si tes parents ont longtemps insisté. T'as choisi de ne pas poursuivre, de ne pas tenter ta chance. Le problème, c'est que malgré tout, tu t'es toujours senti un peu coupable de ne pas avoir été plus loin. Ouais, avec du recul, tu te rends compte que t'aurais peut-être eu plus de chance si tu avais décidé d'obtenir ne serait-ce qu'un simple diplôme de commerce. T'es têtu, tout le monde le sait. Alors t'as quitté la famille et ce que ça impliquait, et tu t'es mis à ton compte, t'as pris ton appartement et t'as commencé à bosser. Mais la chute était pas loin, le problème, c'est que tu n'imaginais pas que ça serait aussi douloureux.



but you don't succeed.
T'es libre Owen, t'es libre ! Tu essaies toujours de t'en convaincre mais c'est pas vraiment facile d'y croire. Libre de quoi ? Libre d'aimer, d'exister ? Peut-être qu'il est là le problème... t'en avais marre de vivre dans l'ombre de ta famille. Oui, tu les aimes toujours, et bien sûr que tu ne peux pas te passer d'eux. Mais t'as décidé de tracer ta route tout seul, de vivre comme un adulte avant l'âge. T'as pas décroché de gros boulot, non, tu te contentes de vendre des frittes dans une roulotte. Tu cries à la sauvette que les tiennes sont meilleures que celle de Papandréou mais même ça, t'as d'la peine à y mettre de la conviction. Curieux de tout, t'as essayé de t'lancer dans la musique, mais avec pour seul instrument la guitare et un brin de voix particulier, certes, mais déjà entendu, t'as pas réussi à toucher l'cœur des plus grosses maisons de prod'. Tu pourrais rentrer chez toi, la queue entre les jambes, mais t'as trop de fierté. Alors de temps en temps, tu vas chialer vers ton frère et tu lui expliques que la situation n'est pas vraiment rentable, que ton appartement est insalubre et que tu côtoies régulièrement tes voisines les blattes. Mais lui te rassure, lui t'admire. Toujours, il n'a pas changé. Il te dit que tu peux être fier d'avoir fait ce bout de chemin par toi-même et parfois, il t'incite à revenir au bercail. Il te dit que tu lui manques, que la famille n'est pas pareille sans toi. Même tes sœurs parfois t'écrivent et te demandent de rentrer. Mais tu sais ce qu'on dit, à vouloir grandir trop vite on en oublie de rester un môme. T'as pas b'soin d'ça, t'as pas b'soin de tes parents. Tu veux plus de cette pression, tu es bohème, tu es artiste. Alors tu grattes, sous les ponts parfois dans le métro, tu te fais un peu d'argent mais ça te suffit pas pour vivre. Alors tu continues de bosser dans cette roulote et chaque soir, en rentrant, tu laves tes vêtements qui puent la friture et l'huile froide. T'en arrives parfois à te détester d'être aussi fier et orgueilleux mais tu leur prouveras que ton rêve ne s'est pas fait la malle. Tant qu'il y a de la vie, y a toujours un peu d'espoir. Tu te rattaches à ce petit bout de rêve comme on se rattache à un mince fil. Tu veux pas sombrer, pas encore, tu t'interdis de craquer et tu t'interdis d'être faible. Tu y arriveras, tu le sais... Il te faut juste encore du temps. Et le temps, c'est pas ça qui te manque depuis que tu vis dans un vingt mètre carrés avec un lit encastré dans une armoire !