Boulot-dodo, boulot-dodo, boulot-dodo. Icare n’avait rien fait d’autre à part cela et ça commençait vraiment à l’agacer. Ce train quotidien n’était pas fait pour le jeune homme, il en avait marre de ne se levait que pour aller travailler dans un bar avec un patron plus que désagréable, des collègues imbus d’eux-même et des clients pour qui le mot ‘respect’ ne signifiait rien. Le jeune anglais avait atteint son maximum et ce matin, en se levant à midi, il avait appelé son patron pour lui dire qu’il était trop malade et qu’il ne viendrait pas bosser ce soir. Étrangement, le boss n’avait pas râlé et lui avait laissé sa soirée tranquille, peut-être avait-il estimé que le barman avait bien travaillé ces derniers temps. Quelque soit la raison, Icare n’allait pas se plaindre. Il avait profité de sa journée de libre pour se détendre tranquillement chez lui, promener son chien puis puis passer son après-midi à la plage à se détendre sur le sable et en se baignant occasionnellement. Il n’allait pas cacher non plus qu’il en avait profité pour apprécier les jolies formes des demoiselles en bikini qui ne se cachaient pas, après tout, c’était la Floride. Ce devait être ce qu’il aimait le plus ici, que les femmes soient beaucoup plus à l’aise avec leurs corps que les anglaises, n’hésitant pas à dévoiler leurs formes pour ple plus grand plaisir de l’anglais.

La nuit était tombée, les enfants étaient couchés, les bonnes gens étaient enfermés chez eux, devant la télévision, seuls ceux qui vivaient la nuit étaient de sortie ce soir et Icare en faisait parti. Son sac de sport à la main, son gilet avec la capuche relevée enfilé, le jeune homme sorti de chez lui et se rendit dans le centre de son quartier, cherchant une ruelle vide à cette heure-ci mais qui ne passerait pas inaperçue le lendemain matin. Après avoir déambulé dans les rues pendant quelques minutes, Icare s’arrêta, posa son sac et sortit son matèriel: masque, gants, bombes de peintures etc…
Cela faisait bien une bonne heure que le jeune homme travaillait sur son mur, il avait représentait une jeune femme après l’avoir rêvé la nuit d’avant. Il avait tenté de la reproduire du mieux qu’il le pouvait grâce à ses souvenirs. Icare était tellement concentré sur son oeuvre qu’il fut ramené à la réalité lorsqu’il entendit une voix étrangère. Il tourna rapidement la tête, craignant que ce ne soit la police lorsqu’il vit une silhouette au sol ramassait ses bouteilles. Le jeune artiste fit rapidement le lien et il descendit de son escabeau, baissant son masque pour dégager son visage et se baissa à son tour pour aider la demoiselle. “Ce n’est pas grave” dit-il un sourire aux lèvres.